![]() |
||||||||
#
| A | B | D | E | F | G | H | I | J | K
| L | M | N | O | P | Q | R | S | T
| U | V W | X | Y | Z | TOP 10 |
||||||||
Mise a jour: 30/10/02 Dernieres entrées: Mr Bungle, 3rd and the mortal... |
||||||||
![]() |
||||||||
Kings of convenience
Quiet is the new loud / 2001
|
||||||||
![]() |
Voici
un disque fait de bois et de coton, un disque-plume. Il aurait pu
sortir 30 ans plus tôt, non pas pour les genres qu'il
aborde, mais bien parce qu'il est intemporel. A l'époque du
tout éléctronique et des samplers, les deux norvegiens de kings
of con-
|
|||||||
venience
ont
en effet pris deux guitares sèches et leurs voix pour tisser quelques
unes des plus jolies chansons que j'ai pu entendre. Ce classicisme pourrait
presque sembler revendicatif, mais l'ambition de ces rois la s'arrete
à la beauté. Et à la douceur... L'album commence avec "winning a battle, losing the war", et l'on pense forcément à Simon et Garfunkel. Mais une fois ce rapprochement obligatoire effectué, on se retrouve avec un morceau qui résume assez bien l'essence du disque: Des mélodies etherées, des voix qui s'entremelent avec grace et finesse, une harmonie sublime et délicate. On se dit avec apprehension que la barre est haute, que le meilleur morceau restera derriere nous tout au long de l'album. Mais on se trompe. Toutes les chansons de "quiet is the new loud" sont portées par le meme souffle, le meme enchantement, et le niveau ne varie que pour atteindre d'autres émotions, d'autres couleurs, jamais pour descendre. Quand démarre "toxic girl", le deuxieme titre, le ton semble avoir changé, il est plus enjoué, plus ensoleillé, mais le fond en reste mélancolique et délicat. Car c'est la signature de cet album: Une mélancolie tranquille, de celles qui travaillent doucement l'âme au coin du feu. L'impression se confirme avec le morceau suivant, qui nous imprègne d'un sentiment mélé d'amours illusoires et d'étés finissant. Des titres comme "failure", et "the weight of my words" nous confortent dans ce cocon fragile et moelleux, sans que jamais la magie ne se brise. Sur "leaning against the wall" le duo nous dessine une bossa nova en peluche, légère comme une bulle, et voici qu'apparaissent des baisers volés sur fond de soleils couchants, qu'est ce que vous voulez que je vous dise. Voici venir a présent ma petite favorite, "summer on the west hill". On atteint ici des sommets de délicatesse et de grace, sentiment probablement accentué par les paroles du morceau qui racontent le premier voyage en avion d'un des deux membres. Les notes se mélangent aux nuages, la voix est une brise. Quand l'avant dernier titre commence, vous devez normalement flotter à un mètre au dessus du sol. Descendez, puis écoutez le: quelque chose semble cassé, plus sombre que d'habitude. Les accords tournent comme des aiguilles sur une vieille horloge en bois. Pas un titre essentiel, mais une parfaite transition pour "parallel lines", qui conclut l'album merveilleusement. Le texte y est plus abstrait, moins ancré dans le réel. Les quelques notes de piano distillées par moments épousent la guitare avec délice, et c'est sur du piano que l'album se termine, sur une boucle en cristal qui tourne et finit par se perdre. En
relisant ce qui précède, je me dis que je n'en fait pas
trop. Ce disque est parfait. Chaque piste se savoure avec le même
bonheur, quand tellement d'albums ne sont que l'enrobage d'un ou deux
titres. Je n'ai pas parlé de la simplicité de "quiet is the new loud",
qui s'affiche pourtant dès la pochette. Pas d'artifices, pas d'arrangements
sirupeux qui auraient pu compromettre la pureté de l'oeuvre, et sa fraicheur.
Le genre de trésor inaltérable qu'on cherit encore quand tout le reste
est passé... |
||||||||
![]() |
||||||||
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
||||
![]() |
||||||||
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |